Notre petit poucet régional, l’ASA VAUZELLES, pensionnaire de Régional 2, affrontera l’ASM BELFORT pour le compte de 6ème et dernier tour régional. Dans un format particulier avec la crise sanitaire qui nous entoure, notre petit poucet régional affronte le poucet national de la précédente édition.
Pour cette saison, la Ligue avait prévu une opération inédite avec la dotation d’un ensemble Coupe de France avec la mention « Petit Poucet Régional » ! Les Vauzelliens vont enfin pouvoir arborer leur tunique d’un rouge vif et défendre leur statut d’outsider face à l’Ogre Belfortain dans un match qui sera, quoi qu’il arrive, très spécial.
Nous avons interviewé le président de l’ASA VAUZELLES Louis RICHARD (à gauche sur la photo en compagnie de son Vice-Président et Secrétaire Didier GOUNOT) qui nous évoque la situation actuelle ainsi que le match de Coupe de France.
Tout d’abord, comment allez-vous et comment se porte votre club ?
Louis Richard : Je vais très bien merci beaucoup tout comme mon club, malgré la crise actuelle où la gestion est plus compliquée qu’habituellement. En dehors de ça, le club vit super bien, ça fait maintenant 3 ans que je suis à la tête de ce club et tout ce que nous avions annoncé en projet est en train de se réaliser. Je me régale vraiment sur cette fonction au sein de l’ASAV.
Avec la crise, le match a été décalé une première fois et se déroulera maintenant ce week-end, comment jugez-vous cette décision ?
LR : Je suis partagé. D’un côté je suis content d’enfin reparler football, ce qui représente un réel bol d’oxygène pour beaucoup. Mais en tant que responsable d’une salle de sport, je connais le corps humain et le temps qu’il faut pour préparer une compétition de ce niveau-là, c’est beaucoup plus compliqué.
Comment parvenez-vous à vous adapter aux diverses contraintes dues aux conditions sanitaires actuelles ?
LR : En plus de la crise, notre terrain est actuellement en réfection ce qui nous pose un problème supplémentaire. Il fallait alors que l’on se retranche vers un club voisin ou sur un terrain de repli juste à côté à chez nous à Francheville. La situation est complexe car nous avons repris l’entraînement des « petits » également. Il a fallu repenser à toute la logistique et au planning car nous avions 13 catégories qui devaient s’entraîner soit le mercredi après-midi avant 18h, soit le samedi dans la journée. Nos seniors quant à eux s’entraînaient le dimanche matin.
Après une longue coupure comme celle-ci comment se prépare-t-on ?
LR : On a réalisé un programme avec une vingtaine de joueurs avec lesquels nous étions dans les starting-blocks. On s’attendait à avoir une reprise de la Coupe de France donc Guillaume LEBRUN, le coach, leur a donné un programme à suivre en les incitant à faire des exercices dans la journée pour garder le rythme. Dès que nous en avons eu l’autorisation, nous avons repris l’entraînement avec les mesures sanitaires adaptées : 1 ballon = 1 garçon ! Même si, pour un sport collectif et de contact, l’entraînement n’est pas forcément adapté.
Parlez nous de votre rôle au sein du club et de votre parcours ?
LR : Ça fait une peu plus de 10 ans que je suis président de club de Football. Au début à l’AS CUFFY, c’était vraiment un club de copains, les anciens ayant arrêté c’était aux jeunes de reprendre le club et je me sentais prêt pour ce rôle-là. J’ai pu me former au rôle de président avec ce club et, arrivé un certain niveau, j’ai « muté » au club de la Guerche sur l’Aubois où j’ai pris le rôle de président, deux mois après mon arrivé, pendant 4 ans. Il y avait un effectif de plus de 250 licenciés. On a réussi à remonter le club à un bon niveau après presque 17 ans d’attente. A la suite d’un malentendu avec la municipalité, je n’ai pas souhaité rester au club.
Le club de l’ASA Vauzelles qui n’avait plus de président m’a sollicité pour reprendre la tête du club ce que j’ai accepté volontiers. Je suis quelqu’un qui aime aller de l’avant et qui est très dynamique, ça a donc directement « matché. ».
Ça fait maintenant 3 ans que je suis au club. Nous avions annoncé la couleur au début avec divers objectifs : changer le terrain, construire une équipe familiale et performante en gardant les valeurs du club. Nous essayons de faire au mieux pour monter cette équipe au plus haut niveau.
Parlez nous de vos conditions d’entraînement et de préparation pour un match aussi important ?
LR : J’essaie de trouver les solutions les plus simples pour le club avec les parties prenantes (Gouvernement, FFF, municipalités…), sachant que nous ne sommes que des amateurs. Les garçons travaillent donc du matin au soir, avec un couvre feu à 18h ce n’était pas évident. On a essayé de créer un maximum de créneaux d’entraînements pour avoir tous nos joueurs, que ce soit le mercredi après-midi ou le dimanche matin. Dès que nous avons appris la nouvelle, il était hors de question pour nous de déclarer forfait, nous avons mis tous les ingrédients nécessaires pour réaliser la meilleure préparation possible. Il a fallu se montrer imaginatifs, le coach a alors proposé d’autres plages horaires en incluant le matin très tôt, la pause du midi ou, pour d’autres, de 16h30 à 18h00. Beaucoup de joueurs se sont prêtés au jeu en posant des heures de congés sur le dernier créneau pour pouvoir se préparer au mieux. Les joueurs sont ultra motivés et c’est peut-être ça qui fera la différence pour affronter une belle équipe comme l’ASM Belfort !
Malgré les conditions inédites, comment se sentent les joueurs, le staff et le club en général à quelques jours d’un match historique pour le club ?
LR : Tout le monde est hyper motivé, forcément, le staff est un peu fatigué notamment avec la charge supplémentaire de travail due au protocole sanitaire. On est prêt à relever le défi.
Nous nous étions déjà entretenu pour la mise en place de l’opération « Petit Poucet Régional », comment vous et les membres du club l’avez-vous vécu ?
LR : Super ! Un très beau geste de la part de la Ligue. Quand nous nous étions rencontrés, j’étais ravi de cette opération. La première semaine je n’ai trop rien dit aux joueurs et au staff, et puis, un soir de victoire j’ai sorti les maillots pour les montrer. Ils étaient tous très contents de pouvoir les porter.
Certains supporters doivent être frustrés de ne pas pouvoir assister au match. Avez-vous prévu quelque chose de particulier pour eux ?
LR : C’est un moment historique pour nous. On reçoit énormément de messages de soutien notamment sur les Réseaux Sociaux. Ils sont forcément un peu déçus car ils ne pourront pas assister à la rencontre, d’autant plus que nous pensions que le terrain allait être prêt pour pouvoir l’inaugurer avec ce match de Coupe de France. Ça aurait été une très belle fête mais nous faisons avec. Nous avions quoi qu’il arrive l’idée de faire un Live sur la page Facebook de notre club et c’est ce que nous ferons.
Que peut-on vous souhaiter pour la fin de saison ?
LR : Que Varennes-Vauzelles gagne toutes ses rencontres et accède au niveau supérieur en espérant que Ce match ne provoque pas de blessures au niveau des joueurs. Que l’ASAV reste sur cette belle dynamique en conservant nos vraies valeurs qui font notre force.
Avez-vous des choses à ajouter ?
LR : Je souhaite un bon match à nos voisins nivernais de COSNE avec qui nous entretenons de bonnes relations et qui ? comme tous les autres clubs amateurs ? subissent les mêmes contraintes que nous. J’espère que nos deux clubs iront loin pour représenter au plus haut le football nivernais. J’en profite également pour remercier vivement le club des garchizy, son maire, son président pour la mise à disposition des installations et remercier surtout Christophe ABRAN, l’entraîneur des Séniors Garchizois, qui a joué le rôle d’intermédiaire entre nos deux structures et avec qui j’ai lié une belle amitié.
Merci de votre temps et bonne chance pour dimanche.
LR : Merci à vous.
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