Portrait de Pierre VERNISSE
Publié le 08/07/2020
Dans le contexte actuel, nous avons souhaité mettre en avant divers intervenants du football régional sur proposition des districts et de la Ligue. Aujourd’hui nous retrouvons un joueur nivernais : Pierre VERNISSE.
Tout d’abord comment allez-vous ?
Très bien, merci.
Comment s’est passé votre confinement ?
J’ai très bien vécu le confinement de mon côté. Ayant la chance d’avoir une maison avec un jardin, j’ai pu apprécier le beau temps. Habituellement, avec les enfants et le travail, je n’ai pas forcément le temps pour faire autant de sport que je le souhaiterais. J’ai donc également profité de cette période pour faire plus d’activité physique qu’en temps normal.
Pouvez-vous nous parler de votre parcours sportif ?
J’ai commencé à l’âge de 7ans à la Jeune Garde Athlétique Nevers (JGAN), club qui n’existe plus aujourd’hui. J’ai joué 3 ans et je me suis arrêté un bon moment, notamment pendant mon adolescence, pour m’essayer à d’autres sports. Je me suis notamment inscrit au tennis, sport que je pratique encore aujourd’hui (ndlr : classé 15). J’ai repris le foot sur le tard en signant à l’ASPTT Nevers (ndlr : Nevers Foot), durant mes années Lycée. Au départ, je n’avais pas vraiment d’ambition, je voulais simplement retrouver les terrains. Puis, au final, je me suis pris au jeu et j’ai gravi les échelons pour très vite me retrouver en équipe A, alors en Promotion d’Honneur. Avec l’équipe fanion, j’ai notamment connu une montée en Division d’Honneur. Après une année de transition à l’US La Charité je suis revenu à Nevers, puis, j’ai atterri au SN Imphy Decize. J’ai passé deux magnifiques saisons là-bas, durant lesquelles nous avons notamment connu un super parcours en Coupe de France. Habitant à Varennes-Vauzelles et travaillant à Cosne-sur-Loire, avec deux enfants, les trajets ont commencé à être long. J’ai donc signé à l’UCS COSNE où j’ai connu une montée en Régional 1 l’année dernière. Cette saison, j’ai repris une licence du haut de mes 37ans et j’espère que mes jambes me permettront, encore, d’évoluer avec l’équipe fanion.
Le football ne vous a pas trop manqué pendant le confinement ?
Ce qui m’a surtout manqué c’est la compétition. Les entraînements, du fait de mon âge, j’en ai bouffé un paquet. J’étais donc moins dans l’attente de ces moments-là. Je suis vraiment un compétiteur, les matchs du week-end c’est ça qui me motive.
Vous êtes également professeur d’EPS et en charge de la classe de Foot au collège de Cosne, d’où vous vient votre passion pour le football et le sport en général ?
Pour le foot, ce n’est pas compliqué. Elle vient de mon père qui jouait à un bon niveau (Ligue 2) avec la Jeune Garde Athlétique Nevers. Tout petit j’ai très vite eu un ballon dans les pieds, même si j’ai arrêté pendant quelques années, la passion du football ne m’a jamais quittée.
Qu’aimez-vous dans le fait d’enseigner ?
J’ai aussi suivi mon père dans ce domaine puisqu’il était également professeur d’EPS. J’ai donc vite vu en quoi consistait ce métier. En étant petit, on espère tous rester dans le sport, même si on se rend compte que professeur d’EPS ce n’est pas vraiment ça. On ne fait pas de sport avec les enfants, on leur fait faire. Ce que je trouve le plus gratifiant dans ce métier, c’est la progression qu’ils peuvent avoir sur l’année. Quand vous avez un enfant qui ne part pas avec les meilleures capacités et qui, à la fin de l’année, parvient à faire de très belles choses, c’est vraiment valorisant.
Quel est votre meilleur souvenir sur les terrains ?
J’en ai vraiment beaucoup ! Mais, je dirais le parcours en Coupe de France avec le SNID. C’était exceptionnel et très riche en émotions, plus particulièrement le match contre Bergerac qui évoluait en National 2 à cette époque. Nous jouions les qualifications pour les 32èmes de finale et, malgré un froid glacial et beaucoup de vent, 1500 personnes étaient venues nous encourager. On n’était clairement pas favori sur le match et Bergerac aspirait à monter en National. Je pense que si on rejoue ce match 20 fois, on le perd 19 fois. Mais ce jour-là, nous avons récité une partition parfaite et nous nous sommes imposés 3 à 0 en mettant tout ce qu’on avait sur le terrain.
Si vous étiez un animal, vous seriez lequel ?
Je vais faire un petit clin d’œil à mon ancien coach du SNID : Patrice Degironde qui nous disait tout le temps dans le vestiaire : « d’un dauphin, t’en fais pas un requin », du coup il nous répétait que nous étions des squales. Je vais donc dire un squale (ndlr : un requin).
Vous vous voyez comment dans 10 ans ?
Avec quelques cheveux blancs et sur un terrain de football en division 7.
Quel endroit de notre région préférez-vous ?
Puisque nous parlons de football, je vais dire le stade des halles à Decize qui est, pour moi, le plus beau stade nivernais. C’est un stade à l’ancienne un peu à l’Anglaise. Lorsqu’on y joue il y a toujours de l’ambiance et une ferveur incomparable, c’est un plaisir d’y être.
Dîner en tête à tête avec Zinedine Zidane, que faîtes-vous ?
Je lui demande de payer l’addition.
Quelle est votre occupation favorite ?
Jouer au foot.
Quelle serait votre destination de rêve ?
L’île de la Réunion. J’y suis déjà allé pour rendre visite à un ancien coéquipier de Nevers, Thomas Nativel. C’est magnifique.
Qu’emmèneriez-vous sur une île déserte ?
Ma femme et mes filles.
Avez-vous une anecdote à nous raconter sur votre parcours footballistique ?
J’ai pris un double petit-ponts à l’entraînement en deux touches de balle par Rachid MASSI, un ami.
Quel est le meilleur joueur avec qui vous ayez joué ?
Gaston DIAMÉ qui a joué en ligue 2 avec le Stade de Reims. J’ai joué avec lui au SNID. Un attaquant exceptionnel qui avait toutes les qualités : sens du but, les deux pieds, la vitesse…
Quel est le meilleur joueur contre qui vous ayez joué ?
Il y a quelques années maintenant, je détestais rencontrer le duo d’attaquant de Chenove Abadie ER RAGGI et Jaouad HIZZI. Mais, le meilleur contre qui j’ai joué, c’est Yoann HAUTCOEUR (NDLR : il a joué en Ligue 1 avec l’ASSE et LE MANS). l m’avait mis le bouillon pendant toute une mi-temps à Saint-Etienne.
Que peut-on vous souhaiter pour la saison prochaine ?
De jouer sans être blessé et en étant titulaire, si possible.
Merci du temps que vous m’avez accordé.
Merci à vous, c’était sympa.