« Je jouais avec le chauffeur de François Mitterand »

Présent depuis de nombreuses saisons au sein de la commission régionale des compétitions seniors, Jean-Louis Ropert a été désigné parmi les lauréats de l’opération « Bénévole du mois » 2015/2016. Licencié plusieurs années en région parisienne, Jean-Louis a vécu beaucoup de moments marquants au cours de sa carrière de joueur et de bénévole.

C’est à 11 ans qu’il a décidé de prendre sa première licence. « Mon père était dirigeant à l’AS Ornans et j’aimais le foot, c’est donc tout naturellement que j’ai rejoint l’ASO, où j’ai joué pendant 10 ans ».

Musicien de profession, c’est à Paris qu’il continuera sa carrière de joueur puis de dirigeant. « J’ai évolué pendant plus de 25 ans au sein de l’équipe de la garde républicaine, où j’étais musicien. En 1995 j’ai rejoint l’AS Élysée, qui comptait dans ses rangs du personnel de cette célèbre structure. À l’époque, je jouais avec le chauffeur de François Mitterand, qui est devenu par la suite un bon ami ! »

1995 a été riche en événement pour Jean-Louis. «  Cette année-là, j’ai participé à un match caritatif face aux anciens de l’équipe de France, avec notamment la présence de Roger Lemerre. Les fonds étaient reversés à l’association enfance et partage, soutenue par Véronique Genest. Ce jour-là, j’ai joué avec mon fils qui faisait également partie de mon équipe ! En 1995, j’ai également fait venir des licenciés d’Ornans à l’Élysée, ils ont été reçus un peu comme l’équipe de France, c’était un très beau moment ».

Après ces belles saisons parisiennes, retour en Franche-Comté dans son club de toujours, avant de s’investir pour l’instance régionale. « En 1997, j’ai repris une licence à Ornans pour m’engager en tant que dirigeant. Quelque temps plus tard, j’ai décidé de me tourner vers la Ligue, et plus précisément la commission régionale des compétitions seniors ».

Présent au sein de la commission depuis plus de 10 ans, Jean-Louis est un bénévole disponible et toujours prêt pour donner de son temps. C’est donc tout logiquement qu’il a été nommé dans les lauréats des bénévoles du mois saison 2015-2016. 

« Donner ce goût de l’entre-aide »

Bénévole depuis plus de trente ans, Maurice BONNETAIN a dû faire preuve de beaucoup d’investissements pour être aujourd’hui en tête d’affiche de DUN SORNIN. Pour ce club qu’il a vu naitre en 2007, Le Président Saône et Loirien a encore bon nombre de projets pour l’aider à continuer son développement.

M. BONNETAIN, pouvez-vous nous présenter votre parcours footballistique ?

« Ma carrière de footballeur va être expresse puisque je n’ai jamais été licencié en tant que joueur. Mes seuls petits exploits balle aux pieds se faisaient dans la cours de l’école. J’ai donc débuté en tant que dirigeant en 1983 lors de la création du club de CHASSIGNY – LA CHAPELLE SOUS DUN (ndlr : des deux communes de CHASSIGNY SOUS DUN et LA CHAPELLE SOUS DUN). Rentré en tant que membre du Bureau, j’ai par la suite encadré des équipes de jeunes, passé les formations d’Arbitre Auxiliaire, pour finir à la Présidence.

Au bout d’une vingtaine d’années, pour accroitre la capacité de notre club, nous avons pris la décision de fusionner avec nos voisins de SAINT MAURICE LES CHATEAUNNEUF. Il nous a fallu un peu plus de deux ans pour mettre en place ce projet qui est devenu officiel lors de la saison 2007-2008, sous le nom de DUN SORNIN. SAINT-MAURICE ayant lui aussi un Bureau, nous avions organisé la nouvelle structure avec une co-Présidence. Au bout d’un an, l’ancien Président de SAINT-MAURICE a trouvé qu’il était préférable d’avoir un seul homme à la tête du club et m’a ainsi laissé la Présidence ».

Comme tout Président, l’objectif principal est de pérenniser son club. Sur quel axe travaillez-vous pour arriver à cela ?

« L’essentiel pour nous est de développer notre école de Football. Nous avons notamment reçu le Label pour cela et nous espérons continuer sur cette voie en multipliant les formations de nos éducateurs qui jouent un rôle essentiel dans cette réputation que nous essayons de nous forger dans les environs.

Aujourd’hui, toutes les catégories, en entente ou non, sont représentées dans notre école de foot ce qui nous permet d’avoisiner les 80-90 enfants dans la structure. Au travers de ces ententes nous souhaitons avant tout pallier au manque d’effectif de certains clubs de notre envergure. 

Autre aspect important sur lequel nous travaillons, la mise aux normes de nos installations sportives. Nous avons réalisé la construction d’un vestiaire, la prochaine étape concernera donc les terrains. Notre club a l’inconvénient d’avoir ses installations sur trois sites différents distants de cinq kilomètres chacun. Si la répartition des matchs ne sera pas forcément un problème, on veut essayer de mettre sur un site toute l’organisation et le matériel dédiés à notre école de football ».

Comment pouvez-vous expliquer ces difficultés ?

« La démographie des environs n’arrange pas les choses. Les enfants que nous avons actuellement, viennent de huit communes différentes et sont obligés de faire des kilomètres pour venir au club. Ces difficultés sont tout aussi flagrantes pour composer notre équipe bénévole. Il est vraiment très très difficile aujourd’hui de trouver des personnes concernées par la cause du football amateur. On est donc obligé de faire avec nos moyens actuels. D’ailleurs, quand on va dans n’importe quelle réunion, il n’y a qu’à regarder la couleur des cheveux qui prédomine : le blanc !

Au sein de notre club, j’essaye de changer cette donne en m’attachant à déléguer certaines tâches à d’autres bénévoles pour les impliquer un peu plus dans notre organisation. Je fais également rentrer, au sein du comité et de nos commissions, de nombreux parents car je pense que c’est par cette voie-là que nous pouvons les inciter à nous rejoindre durablement. De même pour nos jeunes que nous essayons de former à l’arbitrage ou au coaching lors de nos manifestations annuelles. Parents ou joueurs, tous en début de saison sont prévus dans l’équipe organisatrice de l’une de nos manifestations. Certains adhèrent pleinement, d’autres moins, mais l’essentiel est de pouvoir donner ce gout de l’entre-aide à une partie d’entre eux ».

Quel est votre plus grande fierté depuis toutes ces années ?

« Ma plus grande fierté est d’avoir pu apporter, dans un endroit où cela n’existait pas, les moyens de faire pratiquer le football à tous ceux qui en avaient envie. Nous étions une petite commune de 600 habitants et la possibilité de pouvoir se regrouper avec d’autres communes et ainsi, de monter un projet intéressant, était une grande satisfaction. Un projet qui a bien été suivi puisque nous avions pu monter une équipe dès la première saison, une seconde l’année suivante et qui a continué de se développer au fil du temps ».

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