« Ne pas être un sparring-partner »

Publié le 02/03/2018

Engagée dans la compétition sans objectif particulier, si ce n’est de prendre du plaisir, l’US Joigny, club de foot à 11, se retrouve aujourd’hui parmi les 32 dernières équipes de la Coupe Nationale de Futsal. Déjà comblés par cette superbe aventure, les Joviniens se sont offerts la cerise sur le gâteau en tirant, pour les 16èmes de finale, l’une des références du Futsal Français, le Sporting Paris. A deux jours de ce grand événement, Jimmy DEGHAL et ses joueurs sont impatients et prêts à en découdre.

Dans quel état d’esprit sont les joueurs avant ce choc du week-end ?

« Il y a une grande forme d’euphorie au sein de l’équipe. On s’était inscrit dans cette compétition sans objectif particulier, sauf celui de prendre du plaisir durant la trêve hivernale. Finalement, on se retrouve en 16ème de finale contre un club mythique de Futsal, ce qui est assez incroyable.

Jusque-là, nous avons réussi à garder la concentration nécessaire en championnat traditionnel (ndlr : l’US Joigny joue en Régional 3 – Foot à 11) mais, effectivement, depuis le début de semaine, on sent beaucoup d’excitation autour de cette rencontre. Les joueurs commencent à s’impatienter ».

Etes-vous surpris d’atteindre un tel niveau ?

« Oui effectivement, il y a une forme de surprise. Mais nos jeunes ont également su montrer l’insouciance et l’état d’esprit qui faut pour réussir ce genre de performance. Cette surprise est surtout ressentie par le staff. On sait que nos garçons ont des qualités typiques de la pratique Futsal mais nous ne les avons pas forcément fait travailler là-dessus en début d’année ».

Les joueurs ont donc su s’adapter aux exigences de la pratique.

« Disons, qu’ils ont des prédispositions et une vraie passion pour cette pratique qui est, pour nous au départ, simplement complémentaire au football traditionnel. Il est vrai que l’adaptation a été rapide car ce sont des garçons qui aiment ce type de jeu rapide, qui ont fait pas mal de foot à 5 ou du foot de rue, dont les caractéristiques se rapprochent du Futsal ».

En parallèle à vos séances à 11, est-ce que vous avez mis en place, ces derniers temps, des entraînements spécifiques Futsal ?

« Au départ, tous les lundis soir, on réalisait une séance de récupération en salle. Avec cette aventure, elle s’est transformée progressivement en séance de travail ».

Que connaissez-vous de votre futur adversaire ?

« C’est une très grosse écurie, une référence au vu du nombre de titres remportés en championnat et en Coupe Nationale. Le Sporting dispose de joueurs d’expériences avec notamment, des internationaux et anciens internationaux, dont Chaulet et Teixeira. Ce dernier est d’ailleurs cité comme l’un des joueurs référents de cette pratique. Au vu de sa technique, son aura et sa capacité à finir les actions, c’est un joueur complet qui fait avancer le Futsal depuis plusieurs années. On a également pu récupérer quelques vidéos de leurs matchs afin de pouvoir analyser leurs stratégies et quelques combinaisons ».

 Sur quoi va se jouer ce match ?

« Il va se jouer surtout dans l’approche que va avoir le Sporting. Clairement, on ne peut pas nous cataloguer de petit poucet, nous ne sommes même pas une équipe de futsal ! Au vu de cela, les Parisiens, dans leur approche, pourraient éventuellement se relâcher quelque peu. Si, effectivement, ils sont investis et sérieux, le match risque d’être très compliqué pour nous. On en est bien conscient.

Peu importe le résultat, ce qui nous intéresse c’est, surtout, de ne pas être spectateur, de ne pas faire que subir. On veut aussi trouver notre place lors de ce match, en jouant notre football et en profitant de ce fabuleux événement ».

Par Ludovic CANE

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